Jérôme Le Royer, ça vous parle ?

Nous commémorions, ce 6 novembre, le 363e anniversaire de la mort de Jérôme Le Royer de La Dauversière. Ce nom vous est inconnu ? Et pourtant, cet homme a eu un rôle considérable dans l’histoire de l’hôpital Saint-Julien !

Dans l’histoire de Saint-Julien, un tournant a eu lieu au milieu du XVIIe siècle : à cette époque, le vieil hôpital, fondé au XIe siècle, administré par des Lavallois, ne suffisait plus pour soigner des Lavallois de plus en plus nombreux. Il fallait désormais que le soin des malades soit confié à des personnes expertes.

À La Flèche, en 1636, un homme du nom de Jérôme Le Royer de La Dauversière, père de famille plein de dévotion pour la Sainte Famille et engagé en faveur des pauvres, a fondé une congrégation destinée à servir l’hôtel-Dieu de la ville : les religieuses hospitalières de Saint-Joseph. Les notables de Laval se mettent alors en relation avec lui pour obtenir qu’un groupe de religieuses soit reçu à Laval pour reprendre en main le service de l’hôpital. L’affaire est conclue le 16 juin 1648, et huit religieuses s’installent à Saint-Julien en décembre 1650.

À la même période, des nouveaux terrains sont acquis et des bâtiments plus vastes sont construits, pour accueillir une centaine de patients.

« Libres pour aimer et pour servir », selon leur devise, les religieuses hospitalières de Saint-Joseph ont prodigué des soins aux Lavallois. Elles étaient attachées à l’hôpital, « filles de la maison », et ne recevaient pas de salaire, vivant d’aumônes et des fruits de leur potager. Au XIXe et au XXe siècles, à de multiples reprises, les médecins comme les administrateurs de l’hôpital ont salué leur expertise et leur zèle.

Pendant trois siècles, en temps de paix comme en temps de guerre, jusqu’à la fermeture de l’hôpital Saint-Julien en janvier 1973, elles se sont illustrées par leur dévouement sans borne et ont marqué l’histoire de ces lieux.

Dès les débuts du projet intergénérationnel, les bénévoles ont pris contact avec les religieuses hospitalières de Saint-Joseph, encore présentes notamment en Anjou et au Québec, et des liens se sont tissés pour marquer la poursuite de cet héritage sous une nouvelle forme d'hospitalité.